• "La Gestation pour autrui", quels enjeux? (3ème partie)

    Les pressions idéologiques en faveur de la gestation pour autrui demeurent fréquentes, et répétées depuis presque une décennie.

    Elles visent à la manipulation d’une opinion publique souvent prête à réagir de façon passionnelle, et impulsivement compassionnelle.

    Les arguments mis en avant sont toujours les mêmes : la détresse des couples stériles, et « l’amour » qui serait le moteur de la décision de devenir mère de substitution.

    Ces propos ne résistent pas à la plus simple analyse.

    Si la détresse des couples stériles est bien réelle, elle ne peut en aucun cas justifier d’infliger volontairement de la souffrance à autrui pour y mettre fin.

    Myriam Szejer* et Jean Pierre Winter, pédopsychiatres et psychanalystes, ont fondé « La cause des bébés », une association pluridisciplinaire qui milite pour « l’éthique du sujet-bébé ».

    Dans une réflexion très rigoureuse parue sous forme d’article dans la revue « Etudes » de Mai 2009, ils détaillent la souffrance et les dommages que la maternité « de substitution » « inflige tant au bébé qu’à celle qui le porte.

    Le fœtus, observe le Dr Szejer, se soucie peu des gamètes, et ce n’est pas elles qu’il reconnaît ! Les parents génétiques sont pour lui des étrangers.

    L’arracher à sa naissance à l’univers de perceptions sensorielles qu’il éprouve depuis le 5ème  mois de grossesse (voix, bruits), bref à l’ambiance familiale de sa vie anténatale, constitue pour lui « un véritable chaos », et une » rupture dévastatrice » avec ce qui permet à un nouveau-né de se repérer dans les premiers moments de sa vie.

    Il faut en mesurer les conséquences.

    Comment, demande-t-elle, les médecins, qui savent tout cela, et ont mis en place tout ce que nous avons cité dans l’article précédent : « peau à peau », « unités kangourous » mère/enfant, pour améliorer le pronostic de survie des prématurés et bébés fragiles, etc… comment certains d’entre eux peuvent-ils apporter leur caution au système des mères porteuses ?

    Prescrire des « abandons sur ordonnance » alors que toutes les recherches sur le psychisme infantile sont unanimes sur le préjudice d’une séparation mère/nouveau-né ?

    Par un processus bien connu, répond le Dr JP Winter : la dénégation.

    La dénégation vient de ceux qui ont intérêt à ce procédé, et retournent en boomerang la violence qu’il implique pour se positionner eux (ou ceux pour qui ils œuvrent) en victimes souffrantes.

    C’est une manipulation mentale bien connue, fort semblable à celle diffusée par les masculinistes concernant les « droits des pères ». La souffrance des enfants y est niée pour mettre en avant celle (réelle ou supposée) des pères, et les droits des enfants se confondent avec ceux des pères ; ce ne sont plus des droits autonomes de sujets.

    Il s’agit d’une régression terrible sur la conception de l’enfance. On a longtemps considéré à tort que les nourrissons ne ressentaient pas de souffrance physique, et qu’on pouvait les opérer sans anesthésie ( !) ; on entend fermer à présent les yeux sur leurs souffrances psychiques et sensorielles, dans le simple but de légitimer une pratique. Il est vrai que le bébé, ici objet de contrat et « produit », n’a pas droit à être sujet pensant….

    Le Dr Winter a été amené à assurer le soutien psychologique d’une mère de substitution.

    En France, le stratagème est simple, et utilisé depuis longtemps, sans que des contrôles suffisants soient effectués pour débusquer ces situations : les parents « génétiques » font pratiquer une FIV à l’étranger, où la mère de substitution se fait inséminer avec l’embryon du couple ; puis elle accouche sous X dans un hôpital français, et le père génétique reconnaît l’enfant.

    Comment, interroge t-il, une femme enceinte d’un enfant peut elle dire que cela ne la fait pas souffrir de l’abandonner à la naissance ?

    En clair, avons nous ici abandonné tout bon sens, et tout sens de l’humain ?

    Comment peut se sentir une femme contrainte de ne pas s’attacher à l’enfant qu’elle porte, quel est ce « déni de grossesse » volontaire ?

    Il est bien étrange qu’une société qui juge à son de trompe les mères en déni involontaire de grossesse par maladie psychique, et s’indigne (à juste titre) du sort des « bébés congelés », soit prête à allègrement prescrire des situations de déni, également sur ordonnance….

    On objectera que jadis, les mères peu certaines de la survie de leur enfant évitaient de trop s’y attacher ; et qu’ils étaient, pendant une longue période (du XVII au XIXème siècle) envoyés en nourrice sitôt après leur baptême.(voir notre article « pères nourriciers ») Certes. Mais revenir à l’équivalent de ces pratiques supposerait, en toute contradiction avec les affirmations précédentes, faire fi des progrès des sciences humaines !

     

    La mère de substitution suivie par le Dr Winter correspondait à tous les critères définis par les partisans de la pratique de la GPA : mariée, déjà mère de plusieurs enfants.

    Elle n’a pas été rémunérée, mais indemnisée.

    Cependant, le praticien souligne qu’il s’agit d’une femme fragile, au passé douloureux, qui s’est laissée attendrir par un couple stérile rencontré sur internet.

    Il évoque le risque que les candidates soient effectivement des femmes qui rejouent inconsciemment par là des maltraitances ou des ruptures infantiles.**

    Les complications sont survenues dés le 6ème  mois, et peu à peu, la mère porteuse a vu ce couple de parents d’intention « souffrant », changer de visage, et ne manifester aucune compassion pour ses difficultés (alitement, souci de garde d’enfants), pour devenir, après la naissance par césarienne, carrément arrogant et envahissant. ( Ce type de comportement a été relaté plusieurs fois aux USA par des mères de substitution qui avaient fini par changer d’avis devant l’emprise tyrannique des parents génétiques sur leur vie familiale)

    La mère porteuse et son mari se sont retrouvés dans une grande souffrance, traitée avec indifférence et désinvolture ; la mère s’était malgré elle attachée au bébé. Mais lorsqu’elle a voulu en demander des nouvelles, les parents « génétiques » sont devenus menaçants.

    Le psychanalyste nous laisse comprendre que la famille de la mère gestatrice mettra du temps à se remettre, ( si cette blessure se referme jamais !) malgré un soutien thérapeutique.

    « J’ai été prise pour un sac », a dit cette femme.

    Voilà à quelle réalité se heurte « l’amour », par lequel on appâte des femmes fragiles, soit par leur situation matérielle, soit par leur situation psychique. Il existe toujours une vulnérabilité.

    N’hésitons pas à dire qu’il s’agit d’un rapport de classe. La pratique des nourrices mercenaires à domicile au XIXème  siècle a été dénoncée comme telle : les bourgeois fermaient les yeux sur le fait que la nourrice devait délaisser son propre enfant pour venir s’occuper en ville d’un enfant de classe aisée que sa mère ne voulait pas allaiter (certains époux l’interdisaient à leur femme).

    Pour les dominants et les commanditaires, peu importent donc les souffrances infligées, du moment que le produit leur est livré. En cela nous pouvons partiellement donner raison à Pierre Bergé (voir 2nde partie) sur un point : les patrons d’usine des siècles précédents ne raisonnaient pas autrement(et ils continuent en Asie et ailleurs).

     

    A la lumière de ces problématiques, il paraît nécessaire de poser la question : qu’est-ce que le désir d’enfant ? Qu’est-ce que le désir d’élever des enfants ?

    Il convient de distinguer le désir de se reproduire, que l’espèce humaine a appris à canaliser pour progressivement maîtriser sa fécondité de manière acceptable, du désir d’avoir des descendants ; et de celui de vivre avec des enfants, et de les aider à grandir.

    Le désir de se reproduire est distinct de l’acte sexuel, et de l’orientation sexuelle.

    Parfois, certaines femmes ressentent une envie très puissante, et très récurrente d’être enceinte, tout le temps de leur jeunesse. Cela ne veut pas dire qu’elles mettent ce désir à exécution, ni qu’elles se retrouvent enceintes tous les ans ! Elles ont assez de raison pour avoir les enfants qu’elles peuvent assumer.

    Le désir de se reproduire implique aussi quelque chose de plus noble, partagé par une majorité d’êtres humains , hommes et femmes : la volonté et le souhait de transmettre un savoir, une terre, un espoir, une foi, des valeurs ; bref la volonté de survivre à sa propre mort par le biais de ses descendants.

    Ce moteur universel est cependant différent selon les époques et les cultures.***

    Il faut y joindre le désir de prolonger l’amour conjugal : donner vie à son amour. Une notion très contemporaine.

    Enfin, il y a le désir de vivre en compagnie d’enfants, et de participer à leur développement.

    Il y a peu de temps que ces trois désirs bien distincts sont censés être condensés dans un terme fourre-tout, le « désir d’enfant ».

    Jusqu’au XVIIIème siècle, la reproduction « animale » était involontaire, et souvent un fardeau pesant et menaçant pour les femmes. Et la volonté de transmettre un domaine ou une charge était plus exacerbée chez les possédants. Quant au désir de la compagnie des enfants, son couplage avec le fait d’être parents est extrêmement moderne : aristocrates et bourgeois ; artisans aisés, n’élevaient pratiquement pas leurs enfants, qui allaient de nourrice en pension, d’apprentissage éloigné en corps d’armée (voir l’article : « Enfances et Famille, des représentations relatives »). Par contre, l’autorité parentale, souvent tyrannique et arbitraire, demeurait indiscutée. De nos jours encore, les nombreuses « nounous »  qui élèvent les enfants des parents de profession libérale ou aisés, montrent la dissociation qui existe entre être parent, et vouloir se charger d’un enfant ou de plusieurs 24h/24. Le désir affiché de la compagnie et de l’éducation des enfants semble plutôt être l’apanage des enseignant-es et éducateur-trices. Qui ne souhaitent pas toujours avoir des enfants à eux….

    Mais plus on descend dans l’échelle sociale, plus l’obligation d’être parent, et surtout d’être mère- de surcroit, une « bonne » mère- se fait absolue.

    Depuis le milieu du XXème siècle, cette obligation a pour les femmes le poids d’une charge écrasante qu’elles assument quasiment seules : la famille élargie a peu à peu disparu, et la participation des pères reste facultative.

    Il semble qu’être mère soit devenu la seule identité constitutive d’une femme.

    Naturellement, plus l’investissement professionnel d’une femme est faible, moins son poste est gratifiant, plus cela est prégnant.

    Néanmoins, le modèle idéologique moderne de la femme « épanouie » « réalisée », est celui d’une femme qui est parvenue à « tout concilier » : carrière, enfants, couple uni….

    Constater que les femmes ne concilient rien, si ce n’est au prix d’une intense fatigue et d’une discrimination stagnante dans le monde du travail, serait l’objet d’un autre débat.

    Pour le moment, interrogeons nous sur l’axiome répété par les partisans de la GPA, à savoir que les mères porteuses vont permettre à d’autres femmes d’enfin « donner un sens à leur vie ».

    C’est un retour à une idéologie issue du XIXème siècle patriarcal et occidental, afin de faire rentrer les femmes à la maison, et de les écarter des études et du marché du travail (du moins celles qui ne pouvaient être exploitées dans l’industrie et les services !) : une femme n’en est une qu’à la condition d’être mère, état qui doit remplir toute sa vie.

    Le « progrès » tant vanté auquel nous ne pouvons pas nous soustraire, est au contraire un rétropédalage idéologique inquiétant.

    On comprend alors l’acharnement des femmes dont le couple est stérile à procréer à n’importe quel prix, si hors de cela, leur vie est réputée sans valeur. A leurs yeux, à ceux de leur conjoint, et de la société.

    Etre mère est une part de la vie d’une femme, cela ne la définit pas.

    Mais pourquoi l’adoption est elle si peu plébiscitée ?

    Jean Pierre Rosenczveig, magistrat, président du Tribunal pour Enfants de Bobigny, donne sur son blog une hypothèse d’explication :

    Quinze mille demandes d’adoption ont été enregistrées dans l’année par les Conseils Généraux.

    Or 2300 enfants seulement sont adoptables, c’est à dire pupilles de l’Etat.

    On ne peut que s’en réjouir : ils étaient 20 000 en 1980.

    Cependant, dit-il, la majorité des candidats à l’adoption veut un bébé de 3 mois environ, de type européen, en bonne santé.

    Et les enfants adoptables sont âgés de 7 à 9 ans, souvent de couleur, souvent handicapés, et beaucoup sont en fratrie.

    Certains, ajoutons-le, ne sont adoptables qu’en « adoption simple », c’est à dire qu’ils gardent leur nom, et un lien avec leurs parents de naissance.

    Devant ce décalage, il évoque le « déphasage » des candidats, qui se tournent alors vers l’adoption internationale, ou….la GPA, alors qu’ils savent se trouver en pleine illégalité !

    A ce propos, le magistrat exprime son exaspération*° devant le tapage médiatique de la poignée de personnes aspirant à « avoir » un enfant coûte que coûte, alors que la loi sur la famille devrait avant tout viser à résoudre les difficultés communes de millions d’enfants (le statut du beau-parent, entre autres).

    Adopter un enfant qui a une histoire de plusieurs années n’est pas simple. Cet enfant a eu en général un parcours difficile : deuil, maltraitance, violence, incarcération ou maladie incurable des parents, placements multiples, scolarisation décousue ou peu valorisée…Il peut avoir été confié pour adoption en raison d’un handicap, et en garder la blessure inconsciente.

    Elever un tel enfant, avec parfois ses frère et sœurs, demande de l’abnégation, de la solidité, et du soutien, familial et psychologique, voire spirituel.

    Ne sommes-nous pas en train d’assister à l’obsession de l’enfant parfait, de l’enfant rêvé ?

    Mais surtout, à la victoire d’un narcissisme exacerbé : l’enfant parfait ne peut venir que des gênes, des gamètes, transmises ou choisies par les parents ; et il doit socialement « donner l’illusion » d’un enfant conçu naturellement. C’est le triomphe d’un étrange biologisme ; de la notion archaïque de « la voix du sang », autre régression impliquée par la préférence de ces pratiques contestables à l’adoption.

    Nous pouvons poser la question : pourquoi toutes ces personnes « en mal d’enfant » ne s ‘occupent-elles pas pour commencer des enfants qui ont des parents en difficulté ?

    Ils et elles pourraient parrainer des enfants, devenir parents de villages d’enfants orphelins, bref donner de l’amour et de l’attention au grand nombre d’enfants sous le seuil de pauvreté (deux millions en France !) qui ont besoin de soutien sous diverses formes.

    Et si tout cet argent investi dans des GPA à l’étranger était utilisé à donner un toit décent à des enfants mal logés ? On peut toujours rêver….

    On pourrait imaginer aussi qu’il existe une « formation de parents adoptants », pour adapter les parents à la réalité des enfants adoptables, et les accompagner dans le deuil du poupon imaginaire qu’il leur faudra faire….

    S’il n’existe pas de « droit à l’enfant », il existe une « Convention des Droits de l’Enfant ».

    Offrir de l’équilibre, du bonheur et de l’éducation au maximum d’enfants qui peuplent déjà la planète devrait être une priorité, avant d’en fabriquer d’autres dans des laboratoires.

    Ceci bien sûr ne remet pas en question les FIV intra-conjugales de couples qui ont des difficultés à concevoir, je m’empresse de le préciser.

    Nous avons peu de recul : les enfants nés par GPA sont encore petits.

    Quels adolescents, quels adultes deviendront ils ? Les traumatismes de leur période néo-natale auront ils une répercussion sur leur devenir ? Comment assumeront-ils leur histoire ?

    Nous l’ignorons.

     

    Michelle C. DROUAULT

    (Avec mes remerciements renouvelés à B. de Dinechin)

     

    Notes :

     

    *Myriam Szejer est l’auteure, entre autres, de « Ces Neuf mois là », préfacés par le Pr René Fryman ; et de « le bébé et les ruptures ».

     

    ** C’est un fait que nous avons déjà constaté en tant que travailleur social chargée des entretiens en vue d’un recueil temporaire à l’Aide à L’Enfance, ou d’un consentement à l’adoption

     

    *** et il est encore teinté de nombreuses discriminations de genre, certaines fonctions ou héritages ne pouvant être laissés à une femme. A l’opposé certains savoir-faire artistiques ou médicinaux ne se transmettent que de grand mère à petite-fille, ou de mère en fille.

     

    *° « Parlez moi de moi, Y’a que moi qui m’intéresse » sur le blog de JP Rosenczveig.

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Alice Damay-Gouin
    Mercredi 16 Avril 2014 à 10:07

    Instruction à charge... encore et toujours . J'entends aussi vos arguments depuis quelques années, maintenant. C'est aussi du bourrage de crâne.   Si je parle d'Amour, je suis presque débile !!! Alors, la messe est dite !

    Mais aussi, on se soucie des enfants. C'est un progrès ! Durant des siècles et des siècles, "mon" Eglise Catho nous a formaté pour associer mariage et procréation, mais personne ne se souciait des enfants, des familles miséreuses et nombreuses...

    Etudiante à la catho, je n'avait rien compris à mai 68 ! Maintenant, je répète "Il est interdit d'interdire". Que l'on donne à chaque personne de pouvoir choisir car il n'existe pas une solution, "la seule et unique" qui serait Bien pour toutes.

    Ce qui est bien pour l'une peut-être mauvaise pour l'autre. Une découverte scientifique n'est ni bonne, ni mauvaise en soi. C'est l'utilisation que l'on peut en faire qui est bonne ou mauvaise.

    Alice

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    2
    belle province
    Jeudi 17 Avril 2014 à 21:43

    Il est étrange de voir appeler Mai 68 au secours de la gestation pour autrui! 

    madame, vous me semblez être dans cette dénégation dont parle l'auteure: du chaos psychique infligé à un nouveau né, vous ne voulez rien savoir, ni des conséquences sur la vie ultérieure de cet enfant.

    3
    Alice Damay-Gouin
    Mardi 22 Avril 2014 à 11:02

    Bonjour ! Lorsque je repense à ce slogan "Il est interdit d'interdire", je ne parle pas uniquement de cette question. Je suis frappée par ce qui est devenu, semble-t-il, un réflexe.

    Sur le moindre sujet, mettons une interdiction. Interdit à la femme de pouvoir utiliser son propre corps...Où sont les féministes d''autrefois? Est-ce si loin? Maintenant, elles sont en désaccord... Je pense que chacune doit pouvoir agir sans être mise sous conditionnement mais que si une personne refuse de se prostituer, par exemple, il faut qu'elle puisse aussi trouver dans la société les moyens de pouvoir vivre ce refus.

    Je ne refuse pas de croire à la souffrance d'un enfant, je refuse de croire que cela est systématique. Cela dépend aussi de la façon dont cela est vécue par les parents. Etant le numéro 10, dans une famille de 13 enfants, j'ai la faiblesse de penser que je n'étais pas forcément désirée(il fallait accepter les naissances, don de Dieu) mais j'ai la chance d'avoir été prodigieusement aimée.

    Je crois en toute personne humaine, je crois qu'une personne est capable d'aimer dans une situation  où moi-même, je ne me sentirai pas capable et dans ce cas de  "femme" porteuse, je crois que les parents d'intention qui ont manifestement désiré l'enfant, peuvent aimer cet enfant et celui-ci ne vivra pas obligatoirement ce traumatisme que vous envisagez pour lui. C'est la façon de le vivre qui peut être bonne ou mauvaise.

    Et je persiste à dire que ces 3 parties de ce texte sont une instruction à charge uniquement. Or rien n'est foncièrement bon, rien n'et foncièrement mauvais.

    Dans un autre domaine, puisque c'est d'actualité, j'ai dit à l'époque: "Magnifique Anne Sinclair qui , contre vents et marées, a soutenu DSK et lui a donné la force de se remettre debout, alors que l'opinion publique l'a mis plus bas que terre. On se doit de croire la personne qui a porté plainte mais aussi, on doit vivre la présomption d'innocence et..... laisser la justice faire son travail...

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