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GPA, le enjeux masqués, la dérive: 2ème partie
Dans un de ses colloques , le professeur Jacques Testart, directeur honoraire de recherche à l’Inserm et scientifique, aborde la fuite en avant de ce qu’il appelle la « technoscience », et le manque de précaution et de réflexion qui prévaut , aussi bien dans ce qui touche à l’environnement qu’en matière de bioéthique.
Il évoque (je cite) « l’escalade récente des propositions pour engendrer les enfants », et la confrontation de la bioéthique à la notion de « progrès » sans limites.
Citant lui aussi la philosophe Sylviane Agacinski, et sa préconisation de la bioéthique comme une « autolimitation de la puissance », le scientifique reste néanmoins pessimiste.
Il estime que la séduction du langage dont nous parlions précédemment finira sans doute par « éroder la violence initiale » (je cite) de techniques absolument surréalistes comme le clonage d’organes humains ; ou encore d’êtres humains. Dans cette fuite en avant, certains souhaitent des recherches dans ce sens, et le pire serait encore à venir…
Lorsqu’on voit qu’une célèbre psychanalyste, qui a par ailleurs remarquablement analysé et démonté les motivations passionnelles et anti-intellectuelles de beaucoup de sympathisants des « Manif pour Tous », est favorable à la GPA au motif qu’ « il est illusoire de s’opposer au progrès de la science » ; et qu’un autre philosophe très médiatisé dont elle est pourtant une des plus farouches contradictrices**, clame que rien de ce qui est techniquement possible ne pose problème, et pourquoi pas un utérus artificiel ? … les bras vous en tombent, et nous avons de bonnes raisons d’être inquiet-es.
Le professeur Testart pose une question essentielle : la médecine est elle bien dans son rôle quand elle participe à des montages comme l’AMP (assistance médicale à la procréation) ou éventuellement la « gestation pour autrui » ? Y-a t- il maladie ? La stérilité est elle une maladie ou une incapacité ?
Nous avons visionné un reportage sur l’IAD (insémination artificielle avec donneur) et les dons d’ovocytes en France. Une impression de malaise s’est dégagée pour nous à regarder ces entretiens où le médecin demande avec précision au « père social » la couleur de ses yeux, de ses cheveux, son groupe sanguin, son poids, sa taille, ses goûts…afin de choisir un donneur qui corresponde au plus près à ce tableau, et créer ainsi une parfaite supercherie organisée, puisque jusqu’à une date récente, on recommandait le secret aux parents d’enfants nés par IAD.
Il arrive aussi que ce soit la mère qui ait un problème de stérilité, et doive faire appel à une donneuse ; l’ovocyte de la donneuse est alors fécondé avec le sperme du père ; mais ces cas sont plus rares.
Et il nous est apparu ce qui a également frappé le scientifique : C’EST AU MÉDECIN QU’APPARTIENT LE CHOIX DU DONNEUR OU DE LA DONNEUSE.
Est il ou elle à sa place ? Quel pouvoir exorbitant est le sien de décider de la généalogie biologique d’êtres humains ! Et le praticien n’est il pas naturellement tenté de pratiquer une certaine forme d’eugénisme involontaire, c’est à dire d’attribuer ce qu’il y de « meilleur » à ces futurs parents ?
Dans une récente interview télévisée, J. Testart a rappelé que si dans notre pays 2, 5% d’enfants naissaient par IAD, dans 25% des cas, la stérilité des parents n’était pas démontrée.
Dans ces cas là, le médecin serait alors une sorte de démiurge qui prend en charge l’impatience ou les difficultés psychiques d’un couple (alors qu’il n’est pas psychiatre) pour les traiter par la satisfaction du désir. Est ce bien le fait du serment d’Hippocrate ?
En ce qui concerne la GPA, le rôle du médecin est encore plus discutable : il met en relation, en vue d’un montage social, une femme dans le besoin et un couple hétérosexuel ou homosexuel. 70% des demandeurs de GPA aux Etats Unis sont des couples d’hommes.
Ces hommes ne sont pas stériles. Mais il leur faut souvent « utiliser » deux femmes pour satisfaire leur fantasme et leur désir, une donneuse, et une mère porteuse.
Dans son intervention, Testart accuse toutes ces pratiques d’ « installer durablement l’assistance médicale dans l‘univers marchand, pour la satisfaction d’intérêts particuliers ». (citation)
Et en effet.
Nous avons consulté les sites d’un organisme américain de « mères de substitution » qui fait là bas une grande publicité, et tente de s’implanter en Europe.
Nous avons étudié les clauses de contrat, et la linguistique.
Le langage est effectivement un langage commercial, émaillé de termes médicaux.
Il y a le contrat lui même, les garanties, les tarifs.
Les notes additionnelles sont assez symptomatiques des glissements sémantiques opérés pour une meilleure accroche : la mère de substitution n’est JAMAIS appelée « mère », mais seulement « surrogate », c’est à dire « substitut » en substantif. L’anglais étant neutre, cela peut être traduit littéralement par « le substitut », ou « votre substitut ». Il y a donc pour les parents une dépersonnalisation progressive de la mère porteuse au profit de la visibilité unique des « parents d’intention ».
Ceci s’adresse à eux.
Le langage médical est assez cru et direct, mais il évite soigneusement toute personnalisation ou mention des êtres humains qui participent à l’opération :
Je cite :
« Pour un total de 33 750 $, et une garantie additionnelle de 5000 $* pour les frais d’agence, vous recevrez (qui est « vous » ? En fait, c’est la gestatrice qui reçoit , mais elle est gommée)
soit 3 transferts de 2 embryons, soit frais, soit congelés ; ou des ovocytes fécondés ou congelés ; OU ENCORE 6 transferts d’1 embryon frais ou congelé, ou d’1 ovocyte fécondé et/ou congelé. Le premier transfert est toujours effectué avec des ovocytes frais provenant d’une donneuse contrôlée par un médecin. Si les parents d’intention n’ont pas de succès au premier essai, et qu’il reste des embryons congelés, ils peuvent utiliser les embryons qui leur sont médicalement recommandés. S’ils ne sont pas recommandés (on les a triés), ils peuvent essayer un nouveau cycle avec dix ovocytes, ou embryons congelés provenant d’une donneuse contrôlée ».
Les termes « femme », mère », n’existent pas, il n’existe que des manipulations.
Seuls les parents sont sujets, les donneuses et les porteuses sont objets, non nommées,
in-nommables. Quant au terme « transfert », d’une terrible froideur technique, il nous a rappelé d’autres enrobages linguistiques de sinistre mémoire.* 1
Les intermédiaires, qui ont pour FONCTION de produire ou de couver, sont totalement effacées, comme si l’intention était le seul moteur de l’action : ce sont les parents qui reçoivent, font des tentatives et des essais, utilisent….On supprime ici la réalité humaine du don d’ovocyte et de l’insémination. Nous sommes dans le fantasmatique et l’illusion volontaire.
Les donneuses d’ovocyte reçoivent souvent des traitements hormonaux pour produire plus d’ovocytes. Ces traitements ne sont pas anodins. Ils peuvent altérer les fonctions rénales, par exemple, qu’il faut surveiller attentivement, ou les fonctions hépatiques. Un don d’ovocyte est douloureux. Une anesthésie locale peut être nécessaire. Il n’en est nulle part fait mention.
Quant à l’insémination de la gestatrice, une fois que l’ovocyte de la donneuse a été fécondé avec le sperme du père, elle nécessite un examen gynécologique, et l’assurance que l’intéressée n’ait pas eu de rapports sexuels pendant au moins 72 H avant l’opération.
Ce n’est pas anodin non plus.
Examinons ensuite les « frais payés à l’agence ». Le total estimé est de 88 610$*2
Ils comprennent des examens médicaux (VIH), psychologiques, de la donneuse et de la gestatrice, et une recherche de casier judiciaire.
Un don d’ovocyte est rémunéré 8000$, frais d’agence 6500$
Chaque « transfert » supplémentaire coute 500$,
La gestatrice est rémunérée 22 500$ + 1200 de compensation de salaires+ 500 d’allocation de vêture+ 200$ par mois pour frais divers.
Il existe environ 5000$ de frais d’avocats, 3500$ d’honoraires d’un travailleur social.
L’agence empoche 41 410$.
S’il ne s’agit pas d’une traite des femmes, what else ?
Le fait qu’une assistante sociale soit prévue m’a interpellée. Que vient-t-elle faire là ? Quel est son rôle ? S’assurer que la mère porteuse ne s’attache pas à son bébé ? Ne refuse pas de le « remettre » ?
Nous assistons à la dérive d’un dévoiement général de missions de service public (médecine, service social, assistance judiciaire) en direction d’intérêts particuliers.
Quand tant de personnes renoncent à des soins, ont besoin d’une aide sociale personnalisée ou d’un avocat commis d’office, nous voici dans un libéralisme sauvage qui estime que tout s’achète, et que tout doit être au service du marché.
Mais l’embouteillage des tribunaux avec des affaires de mères porteuses a déjà commencé en Europe :
La Cour de justice Européenne vient de refuser le congé de maternité à deux « mères commanditaires » (encore un terme intéressant) qui l’avaient demandé.
En effet, et cela nous rassure, la Cour a estimé que c’est la femme qui porte le bébé et en accouche qui a droit au congé de maternité pour compenser la fatigue de cet état de fait.
Par contre, les « mères commanditaires » peuvent demander à leur pays de résidence un congé d’adoption. Il est important de noter que la deuxième mère a fait état de sa malformation utérine comme d’un handicap et a évoqué une discrimination à son égard fondée sur le handicap, ce qui également été jugé non fondé.
L’impossibilité de porter un enfant est certes une souffrance morale, ce n’est pas un handicap qui peut nuire à la carrière ou à la vie d’une personne.
Dans une troisième partie, nous évoquerons le désir d’enfant/désir d’élever un enfant ; et les solutions alternatives raisonnables à l’impossibilité d’avoir un enfant par soi même.
Michelle. C. DROUAULT
** p.1 :il s’agit de la controverse entre E. Roudinesco et Michel Onfray sur, entre autres, son ouvrage sur Freud
** p.2 : soit 24 258 euros et 3594 eur de garantie additionnelle
* note 1 « réinstallation » pour déportation, entre autres…
* note 2 =63 680 euros
Liens : colloque de J. Testart : http://jacques.testart.free.fr/pdf/texte926.pdf
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Commentaires
2michelleMardi 25 Mars 2014 à 10:29Désolée de vous avoir heurtée, mais je crois que vous n'avez pas lu mon texte avec attention: je n'AFFIRME rien, je pose des questions, les mêmes que le scientifique, d'ailleurs:la stérilité est elle maladie ou incapacité ? la médecine est elle vraiment à sa place dans ces pratiques?
Par ailleurs,je ne prétends pas tout savoir des CECOS, et j'évoque ici uniquement mon ressenti personnel devant un reportage!
Dieu et la Bible n'ont pas grand chose à voir ici: c'est en tant que personne, citoyenne, que je pose les questions, car les pratiques pour engendrer concernent toute la société.
Comme croyants-quelle que soit la religion- nous pouvons nous demander" qu'est ce que tout cela fait aux enfants?" car les enfants sont les grands absents des débats.
Je n'estime pas que poser des questions(qui peuvent déranger, certes) ou exprimer son ressenti soient des fautes morales
3claudine onfrayMardi 25 Mars 2014 à 21:32je m'excuse si cela vous a choquée
MAIS je suis et j'ai été au cœur de tous ces Progrès
et l'un des arguments les plus employés par notre chère Eglise et qui me fait bondir c'est un ? sur la réalité de la maladie stérilité .
de plus pour moi c'est 40 ans de vie professionnelle , des visages, des couples, des enfants , des pleurs, des cris de joie .
les enfants ne sont pas plus absents des débats que les enfants nés spontanément.
Ils sont toujours le fruit d'un amour gratuit, fidèle et qui a souvent du affronter bien des obstacles .
il y a des dérives dans certains pays .
mais la réalité française est éthique et prudente et pour le bonheur des enfants et de leurs parents ( car ces parents sont des parents normaux )
la référence à la Bible , vous me la permettrez car la stérilité est une réalité constante et qui est guérie par tout moyen!!!........
4Alice Damay-GouinVendredi 28 Mars 2014 à 11:49Un grand merci à Claudine d'être intervenue sur ce sujet.
Vous citez le professeur Testard mais est-il le seul à être expert sur ce sujet.? Je ne le crois pas !!!
"Les enfants sont les grands absents du débat". Très bien, on commence à se soucier des enfants, je pourrais dire, c'est un progrès !!! mais, il me semble que dans ''mon''Eglise catho, on nous affirme encore maintenant que dans le mariage, on doit procréer et pour cela on ne s'inquiète pas des enfants à venir! ! (procréer sauf si on est stérile et alors "acceptez votre condition, surtout ne faites rien pour guérir de votre stérilité !!!")
Vous parlez d'une somme considérable à payer à une agence pour obtenir un/e enfant par GPA mais vous oubliez de dire que ce financement ne concerne pas le projet français du PS.
Donc : "Adieu, la location de ventre" de toute façon, où est l' indignité ???
Enfin, je me demande comment peut-on se proclamer féministe lorsqu'on ne croit pas qu'une femme puisse agir par amour dans telle circonstance. Lorsqu'on aime, on fait tant d'actes qui paraissent insensés !!!
5belle provinceVendredi 28 Mars 2014 à 18:08je n'ai pas eu la sensation dans cet article de peurs imaginaires.Si vous accompagnez des couples stériles qui ont la joie de ne plus l 'être,docteur, tant mieux! Et si on essaie de limiter le plus possible le recours aux donneurs, tant mieux aussi. mais je crois comprendre l'inquiétude de l'auteure: est ce qu'à partir du moment où on "triche", où on introduit deux filiations, une sociale, une biologique, il n'est pas difficile pour les enfants ainsi conçu de se débrouiller dans tout cela?
Et est ce qu'à partir d'un tel montage(c'en est un) on n'a pas ouvert la porte à ceux qui disent "un enfant à tout prix", même en achetant le corps d'une femme et les ovocytes de l'autre?
Comment se fait -t il que les couples vivent leur stérilité comme une malédiction désespérante qu'il faut vaincre à toute force, alors que jadis on s'en arrangeait plus facilement? (je parle pour l'Occident)
Merci à ce blog de cracher un peu dans la soupe; il y a un tel consensus actuel pour clamer qu'on a droit absolument, à un enfant obtenu par n'importe quel moyen(je sais bien que ce n'est pas ce que dit le précédent commentaire!) que quelques interrogations ne font pas de mal!
6claudine onfrayVendredi 28 Mars 2014 à 19:27on a aucun droit à l'enfant mais on a le devoir de traiter une maladie qui est la stérilité
on parle tant du modèle idéal de l'enfant arrivé naturellement
combien sont conçus sans amour ou pour retenir l'autre? ou sans beaucoup de respect de la fatigue de l'autre
rien n'est blanc ou noir
les progrès ne font que de donner une échelle à celle et celui qui essayent en vain de concevoir
Dieu reste le maître de la vie ...........la médecine est là son humble aide
vous savez que 8 % des enfants de couples qui n'ont aucun problème pour concevoir ne sont pas du père ..............le plus souvent ils ne le sauront jamais
l'essentiel est qu'ils soient aimés
autrefois une femme diabétique perdait ses fœtus ...........
arrêtons de diaboliser et de juger surtout quand on ne connaît pas le cœur des personnes
arrêtons de crier au feu
accueillons avec joie le bonheur , ce qui remet debout
accompagnons, ne choisissons pas pour les autres
vous croyez qu'autrefois la stérilité était si bien vécue! vous connaissez mal les couples.....et même l'histoire de France
combien de femmes répudiées ?ou mises à l'écart....
car bien sûr en ce temps tout rose et pas si lointain il était impensable que l'homme puisse être mis en question............( je l'ai connu)
simplement de toute évidence vous ne connaissez pas les couples stériles de plus en plus nombreux en raison de la pollution .........
et ces couples montrent le plus souvent des qualités humaines exceptionnelles
7michelleMercredi 30 Avril 2014 à 19:02Il ne s'agit pas dans ce blog de jugement ou de diabolisation de qui que ce soit! Il s'agit d'appeler un chat un chat, et de gratter un peu pour voir quel est le réel qui se cache derrière l'enthousiasme médiatique pour des procédés dont nous ne sommes pas sûres qu'ils soient compatibles avec la dignité humaine. Car c'est de cela qu'il est question.
Les scientifiques, les philosophes ou les juristes qui s'inquiètent avec nous essayent d'aller au fonds de ces problématiques: qu'est ce qu'implique le fait de résoudre la stérilité par des systèmes de substitution? Nous ne remettons pas en cause les qualités humaines des personnes stériles!!!! Il ne s'agit pas de la remise en cause de PERSONNES, sauf quand elles ont une parole publique méprisante ou offensante pour les femmes (et les enfants).
le problème est éthique: que sommes nous en train de faire avec l'humain? jusqu'où peut on aller sous le prétexte de tarir certaines souffrances ?
8claudine onfrayJeudi 1er Mai 2014 à 08:40oui j'appelle chat un chat
il y a un principe c'est de ne pas parler à la place d'autres et en l'occurrence des couples stériles
de plus en France on ne fait pas n'importe quoi!!
maintenant ; quand vous parlez de la malédiction de la stérilité , elle existe depuis toujours car il est naturel pour un couple d'avoir des enfants .......
dans la Bible et l'Evangile cette stérilité est guérie par Dieu de façon guère catholique !! y compris par l'inceste !!la ruse
quand aux pauvres enfants qui ne sauront pas tout : savez- vous que 8 % des enfants nés spontanément ne sont pas du père ...........eux ne le savent pas ..........
maintenant le serpent de mer de la grosse somme d'argent ..........qui rendrait une telle demande amorale ...........on oublie que nos clercs , les cathos purs se font traiter une dégénérescence maculaire par un produit très très cher............demande la prolongation de traitements qui relèvent de l'acharnement thérapeutique en fin de vie au nom du fait que seul Dieu peut arrêter une vie ...........sans penser que dans ce cas on maintient artificiellement la vie et que l'on se met à la place de Dieu .............
la stérilité coûte beaucoup moins cher à traiter que bien d'autres pathologies mais elle demande des soignants un temps d'écoute gratuit parfois immense
9belle provinceVendredi 2 Mai 2014 à 16:52En effet, claudine O.il se peut que , d'origine étrangère, je connaisse mal l'histoire de France!!! mais ce n'est pas d'un pays spécifique que nous débattons dans cet espace, il me semble ? Dans mon pays d'origine (le Québec) les problèmes étaient surtout jadis une sur-fertilité: des familles de 10, 12, 14 enfants. A faire mon arbre généalogique, j'ai vu que si certains de mes aïeux avaient eu 2 épouses, c'est qu'ils avaient tué la première en couches...Là bas comme ailleurs, la fertilité était un facteur de transmission, et un problème d'homme: comment transmettre un nom, un patrimoine, voire une ferme. Si la femme était stérile, elle était un "outil" de transmission qui ne servait à rien. Ce que j'ai voulu dire est que cette époque est à présent révolue.Donc la tragédie de la stérilité se déplace, et se déplace comment ?Aucune femme en Occident, sauf exception, n'est plus traitée comme un kleenex à mettre au rebut si elle est stérile. Ce n'est plus une catastrophe sociale. Le motif de souffrance n'est plus du tout le même. Quel est il exactement au XXI éme siècle? Jadis, la "volonté de Dieu" était un facteur d'acceptation, et l'Eglise catholique a toujours été contre la répudiation déguisée des épouses sans enfant.La raison d'être de la fondation de l'Eglise d'Angleterre a été la volonté d'Henri VIII de quitter Catherine d'Aragon au motif qu'elle ne donnait pas de fils à la Couronne, d'où scission avec le pape, intransigeant sur le sujet...
De grâce, vous ne savez ni qui je suis , ni d'où je viens, abstenez vous de remarques sur ma connaissance de certains sujets. Merci!
10claudine onfrayDimanche 4 Mai 2014 à 09:29vous savez donc aussi qu'il y a peu la femme soit disant stérile était répudiée alors que son époux était stérile...........
ce n'est qu'aujourd'hui que les hommes acceptent de considérer qu'ils sont à 50% dans les stérilités
de plus le sperme diminue sur toute la terre aussi bien dans l'espèce humaine que chez les animaux pour des raisons d'environnement
par contre la médecine permet à des personnes malades dont les enfants mourraient in utéro de devenir parents avec aussi une augmentation du nombre de personnes porteuses de la maladie de ce fait mais je pense que vous ne pouvez trouver cela anormal .
je pense que la souffrance est tout aussi grande aujourd'hui et je pense personnellement que la souffrance d'un couple amoureux d'aujourd'hui me paraît plus saine que celle de celui qui n'a pas de descendance pour ses terres ........ou ses biens ......ou sa charge
dans ce cas quel était à votre avis la place de l'enfant ?? la place de la femme ???à mon sens pas si louable parfois
de plus ce n'est pas simplement une question de souffrance mais de maladie à traiter comme une autre.
l'enfant éduqué à deux est l'un des trésors de l'amour conjugal
bon dimanche
claudine
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je suis au regret de vous dire que votre article présente toutes les peurs imaginaires et non la réalité. Qu'il est en ce sens mensonger !
le CECOS français fut créé après une longue réflexion éthique par un patron profondément catholique pour éviter des pratiques dangereuses médicalement parlant et pour aider des hommes infertiles .
c'est la FIV et l'ICSI qui ont permis de diminuer le recours à un tiers donneur.
d'autres techniques permettront un jour de ne plus avoir besoin de tiers donneur.
vous affirmez que la stérilité n'est pas une maladie ! au nom de quoi ? du fait qu'il est médicalement normal qu'un homme ou qu'une femme ou qu'un couple soit stérile?
Dieu dans la Bible a toujours aidé les couples à sortir de ce drame et parfois de façon "peu catholique".........quelle ignorance! qui êtes-vous pour juger?
de grâce si vous avez une position à donner ne prenez pas des arguments faux et extrêmes c'est à mon sens une faute morale .
une gynécologue catholique pratiquante engagée en Eglise spécialisée en stérilité